Brigitte LEGER : Présidente de l’association

Ensemble Autour du vacoa

Bienvenue à toutes et à tous sur le site internet de l’association Autour du vacoa. Découvrez le travail de nos salariés qui œuvrent chaque jour à mettre en valeur de manière originale le vacoa et perdurer ce savoir-faire ancestral.

Le vacoa dans Tous ses états !

Le Vacoa, arbuste emblématique de l’île de la Réunion, tire son origine des régions tropicales de l’océan Indien. Il appartient à la famille des Pandanacées et se distingue par ses feuilles longues et étroites ainsi que par son tronc robuste. Le Vacoa prospère dans les zones côtières et les régions montagneuses de l’île où il bénéficie d’un climat favorable à sa croissance. Le Vacoa incarne à la fois un patrimoine naturel, culturel, artisanal et culinaire de l’île de la Réunion. Son utilisation polyvalente permet de créer des produits authentiques et durables mettant en valeur le savoir-faire local.

Une équipe de passionnés

Camille ROBERT : La mémoire de l’association

L'histoire d'un arbre local

Dès le début du peuplement de la Réunion, le Pandanus fut exploité par les habitants de l’île pour sa pratique culinaire. La vannerie (la transformation de la fibre en objet) est apparue dans la seconde moitié du XVIlème siècle, à partir de 1665. Nous retrouverons ce matériel dans la fabrication de couverture des toits de l’époque ou pour des objets à destination du travail comme la fabrication de ballot pour le transport de café, d’haricots, de céréales, d’épices ou encore de sucre.

 

En 1804, Jean-Baptiste Bory, naturaliste, officier et homme politique français indique comment la culture du vacoa et du café étaient intimement liés:

 

«On plante les vacoas en bordure et l’on coupe, au ras des tiges, les feuilles lorsqu’elles sont dans leur plus grande vigueur. Séchées et fendues, ces feuilles servent à faire des nattes grossières, souvent très grandes, sur lesquelles on fait sécher le café. On en fait aussi des sacs solides, appelés sésies par les noirs, et qu’on emploie pour emballer le café marchand dont ils comportent cent livres.

Sans le vacoa, il eût été très difficile aux habitants des Mascareignes de trouver une manière économique d’emballer et de transporter leur denrée principale ; la culture du café nécessite celle du vacoa».

 

À La Réunion, l’un des objets emblématiques produit en fibre de vacoa est le bertel. Les techniques de tressage viennent probablement des Malgaches, qui font partie des premiers habitants de l’île. De nos jours, l’accent est mis sur divers objets de vannerie : sacs à main, paniers à linge, arts de la table, souvenirs pour touriste.

Shantee Selvan : Référente vannière

Un produit sous différentes formes

Une fois l’arbre à maturité (au terme de 3 à 5 ans environ), les feuilles vertes sont prélevées avec précaution pour ne pas abîmer l’arbre.

Débarrassées de leurs épines, les feuilles sont coupées en lamelles ou brins plus ou moins larges d’1 à 2 centimètres (selon les besoins) et mises à sécher en bottes au soleil.


Le tresseur humidifie ses bottes et assouplit chaque brin au couteau avant de les disposer sur une table. Le vannier ou la vannière confectionnera une plaque (montée en structure ou panneaux) en fonction de l’objet à fabriquer. Le rendu de son travail pourra être différent en fonction de la largeur des brins utilisés.


Parmi les techniques de tresses, nous retrouverons les tresses à 2 brins, à 4 brins ou plus, rondes, plates, dentelles ou coquilles.


Chacune de ses techniques permettent de varier les anses des bertels ou tentes par exemple.

Sandra Mahafé : La passionnée de cuisine

Un insoupçonné délice !

Au-delà de l’artisanat, le Pandanus s’utilise également en cuisine aussi bien pour des recettes salées que sucrées. Le chou de vacoa similaire au chou de palmiste peut se cuisiner cuit avec du porc, du poulet ou des crevettes ou cru en salade.

Son fruit, appelé pinpin, se déguste, quant à lui, salé en terrine, beignet ou carry et également sucré en confiture ou en gâteau.


Accras de pinpin


Difficulté **

Coût *

Temps 30 min

Ingrédients pour 4 personnes :

  • 1 conserve de pinpin, 1 bouquet de persil, 1 oignon
  • 20 g de fécule de manioc, 1 L d’huile, sel, poivre

1 – Rincer et égoutter le pinpin. / 2 – Mixer le pinpin.

3 – Émincer l’oignon. / 4 – Ciseler le persil.

5 – Mélanger le pinpin, la fécule de manioc, l’oignon et une cuillère à soupe de persil. / 6 – Rectifier l’assaisonnement.

7 -Faire frire des petites noix de préparation. Lorsqu’elles sont entièrement dorées, les réserver sur du papier absorbant.

Truc et astuce du chef : À décliner selon l’envie à la morue, aux chevaquines ou à la viande.